Les risques courants
Ils correspondent à des évènements accidentels du quotidien.
Ils nécessitent l’engagement de moyens d’interventions conventionnels.
Ils se caractérisent par une fréquence régulière avec des conséquences le plus souvent limitées.
On distingue 4 grandes familles de risques « courants » :
- Les incendies,
- Les accidents de circulation,
- Le secours à personne,
- Les opérations diverses.
Les risques technologiques
Par opposition aux risques courants, ils regroupent les événements dont la probabilité d’occurrence est plus limitée mais dont les conséquences sont potentiellement importantes . Les risques technologiques sont liés à l’action humaine et plus précisément à la manipulation, au transport ou au stockage de substances dangereuses pour la santé et l’environnement (ex : risques industriel, nucléaire, biologique…). Comme les autres risques majeurs, ils peuvent avoir des conséquences graves sur les personnes, leurs biens et / ou l’environnement.
- 502 ICPE soumise à Autorisation (A)…parmi elles on retrouve 19 SEVESO Seuil Haut et 20 SEVESO Seuil Bas,
- 202 ICPE soumise à Enregistrement (E),
- 1709 ICPE soumise à Déclaration avec Contrôle périodique (DC).
Parmi ces établissements et pour l’année 2022, 63 sont soumis à un Plan d’Opération Interne (POI). Cette année, le SDIS33 réalisera 18 exercices POI.
Carte des sites SEVESO de la Gironde.
Sur la base des chiffres évoqués (Source DREAL) et en comparant aux autres SDIS de catégorie A, le SDIS 33 est 5ème en France par le nbre d’ICPE et 8ème en nombre de SEVESO.
Parcs photovoltaïques
Le département de la Gironde a vu le développement de ce type de projets industriels. Ils présentent la singularité de constituer un risque électrique souvent permanent pour les intervenants sapeurs-pompiers, au niveau des panneaux (même après activation des organes de coupure qui ne sectionnent que l’électricité produite vers l’extérieur).
Près de 63 000 autorisations d’urbanisme mentionnant l’implantation de panneaux photovoltaïques ont été délivrées entre 2009 et 2020 en Nouvelle-Aquitaine. La grande majorité d’entre elles concerne des projets en toiture sur maison individuelle, bâtiment agricole ou encore en ombrière de parking sans incidence sur la consommation d’espace naturel, agricole ou forestier.
En revanche l’emprise des grandes installations photovoltaïques au sol, moins nombreuses mais plus puissantes, est évaluée à 43 km² fin 2020. La majeure partie, soit 39 km², est prise sur les espaces forestiers, agricoles ou naturels.
Ces installations induisent des contraintes opérationnelles supplémentaires en combinant les risques (gaz-électricité, accessibilité sur l’eau, utilisation des moyens de défense incendie).
Eolien
En Nouvelle Aquitaine la puissance raccordée est passée de 155 MW en 2011 à 1621 MW en 2023, soit une explosion de +830% sur la période.
Cela fait d’elle la 5e région avec le plus de turbines en France. Toutefois, la Gironde demeure terre d’exception d’hébergement de ces installations et aucun parc notable n’est en activité, ni de projet instruit à son terme par le SDIS.
2 projets de parcs ont été présentés aux services instructeurs et au SDIS de la Gironde :
– Commune de MARANSIN : projet présenté par VALOREM 5 éoliennes
– Commune de LESPARRE : projet présenté par VALOREM 8 éoliennes (12 au début)
Stockages d’électricité sur batteries
Le département de la Gironde va accueillir plusieurs projets de stockage d’énergie dans des conteneurs abritant des batteries dénommés ESS (Energy Storage System), le projet dénommé« CLAUDIA » et une partie sur « HORIZEO » sur la commune de SAUCATS. Ces sites seront raccordés au réseau via des postes électriques existants situés à proximité.
Ils auront pour objectifs de:
• Adapter la production d’une centrale d’énergie renouvelable par rapport à la
consommation,
• Stabiliser la fréquence de 50Hz sur le réseau électrique.
Méthanisation
https://methanaction.com/etat-des-lieux-en-nouvelle-aquitaine/
En Janvier 2024, la Nouvelle-Aquitaine comptait 128 méthaniseurs en fonctionnement contre 79 en 2020 (hors Installations de Stockage des Déchets Non Dangereux) comprenant :
- 89 unités de méthanisation agricole
- 17 unités de méthanisation industrielle
- 15 unités territoriales
- 7 stations d’épuration des eaux usées (STEP)
- Centre Nucléaire de Production Electrique (CNPE) du Blayais,
- CEA – CESTA et son Laser Méga-Joules au Barp.
- Centre d’Études Nucléaires de Bordeaux Gradignan (CENBG) : pour info, le CENBG couvre un vaste domaine allant de la physique nucléaire, la physique des particules, la physique des astroparticules aux applications de la physique subatomique à différents sujets multidisciplinaires répondant à des enjeux de société,
- Le cyclotron – Plateforme d’Innovation TEP à Pessac : l’établissement fabrique du Fluor 18 (radioactif) pour des application en imagerie médicale.
Les risques naturels
La notion de risque naturel recouvre l’ensemble des menaces que certains phénomènes et aléas naturels font peser sur des populations, des ouvrages et des équipements. Plus ou moins violents, ces évènements naturels sont toujours susceptibles d’être dangereux aux plans humain, économique ou environnemental. La prévention des risques naturels consiste à s’adapter à ces phénomènes pour réduire, autant que possible leurs conséquences prévisibles et les dommages potentiels.
La Gironde est le département français le plus exposé en moyenne depuis les années 1970.
(640 départs de feux en 2022, 28 833,19 hectares de surfaces brûlées).
Entre 10 et 15% des dépenses du SDIS sont consacrées à la gestion de ce risque.
9 feux sur 10 sont d’origine humaine.
Les départs de feux sont souvent dus à des mégots de cigarette jetés, des barbecues ou des feux de camp mal éteints, des brûlages de déchets, des pétards, des feux d’artifice, ou encore à des travaux générateurs d’étincelles, réalisés par des particuliers ou des professionnels.
Une lame de moissonneuse peut générer des étincelles en tapant dans un caillou. Des travaux forestiers, des coupes en bord de route peuvent être en cause.
En hiver, les écobuages pratiqués par les bergers pour régénérer les pâturages en montagne peuvent aussi être à l’origine d’incendies quand ils sont mal maîtrisés.
1 feu sur 10 est causé par la foudre.
Conformément à l’arrêté du 20 avril 2016, portant approbation du Règlement Inter-
Départemental de Protection de la Forêt Contre les Incendies, la Préfecture définit
un niveau de vigilance.
- Vert : Vigilance Faible
- Jaune : Vigilance Moyenne
- Orange : Vigilance Élevée
- Rouge : Vigilance Très élevée
- Noir : Vigilance Exceptionnelle
La Préfecture de la Gironde dispose d’un serveur vocal, accessible au 05.56.90.65.98,
qui informe des alertes, notamment en matière de feux de forêts et d’espaces naturels.
Sur le plan opérationnel, la stratégie de lutte contre les incendies de forêts et d’espaces naturels repose sur les principes suivants :
• Un niveau de mobilisation des services de secours proportionnel au risque d’incendie
Le niveau de mobilisation des sapeurs-pompiers dépend de la définition quotidienne du niveau de risque d’incendie. Ce dernier est apprécié par :
-> le bulletin météorologique prévisionnel et les indicateurs météorologiques du risque feux de forêts et d’espaces naturels définis quotidiennement par les services de Météo France ;
-> l’appréciation locale de la situation opérationnelle lors des visites de secteurs journalières ;
-> l’analyse de l’activité opérationnelle des jours précédents.
• Un maillage du territoire permettant une surveillance des secteurs à risques et une réduction des délais d’intervention. Cette surveillance est notamment opérée depuis les 21 tours de guet réparties sur le territoire
• L’attaque la plus précoce possible des feux naissants
En fonction du niveau de risque, la posture opérationnelle pourra se traduire par le prépositionnement de moyens aériens et de groupes d’attaque au plus près du massif forestier.
Caractérisées par un vent violent, généralement accompagné de fortes précipitations, les tempêtes peuvent occasionner d’importants dégâts humains et matériels.
La Gironde a connu deux tempêtes majeures en l’espace de 10 ans (1999 et 2009).
Située sur la façade atlantique, la position du département le place en première ligne quant aux effets dévastateurs de ces phénomènes climatiques extrêmes.
Conséquence du changement climatique, le nombre d’interventions liées à ce risque augmente chaque année. A titre d’illustration, plus de 3 000 opérations ont été réalisées à la suite de la tempête qui frappa le département les 20 et 21 juin 2022.
Premier risque naturel en France par le nombre de personnes exposées et l’importance des dommages qu’il provoque, les inondations concernent tous les territoires de métropole et d’outre-mer.
De plus en plus fréquentes et intenses avec le changement climatique, elles menacent vies, habitations et emplois.
229 communes sont concernées par ce phénomène, en Gironde.
Le département est confronté à plusieurs types d’inondations :
-> Débordements directs : crue et/ou submersion marine
-> Débordements indirects : remontées des eaux par effet de siphon
-> Stagnation d’eaux pluviales
-> Inondation par ruissellement
+ d’infos : www.vigicrues.gouv.fr
La Nouvelle Aquitaine est l’une des régions de France les plus exposées aux orages et à leurs conséquences.
En 2022, 66 jours d’orage ont été comptabilisés sur le département de la Gironde. Plus de 13 500 éclairs ont été comptabilisés lors de ces épisodes.
Les impacts de foudre occasionnent également des départs de feu en forêt. Afin de limiter le risque d’éclosions à la suite d’un orage, les sapeurs-pompiers girondins procèdent à des reconnaissances au sein des secteurs impactés.